1942
1942
« […] Répétant le nom de celle
Qu’aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Il coule il coule et se mêle
À la terre qu’il aima
Pour qu’à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas […] »
in : Louis ARAGON, La Rose et le Résida, in : Aragon, Louis, La Diane
française, Paris, Éditions Gallimard, 1944, in : ANTHOLOGIE AU NOM
DE LA LIBERTÉ POÈME DE LA RÉSISTANCE, Paris, Éditions Flammarion,
Collection Étonnants Classiques, 2014, p. 35.
« Un autre otage, l’Écorché, a
encore ses jambes, ses pieds,(peut-être
les bras, les mains ?) mais il se présente
comme s’il l’avait été désossé, et puis
péniblement rassemblé pour composer
une sorte de pantin contorsionniste qui a
même un côté décoratif, de sorte qu’il se
confond avec un personnage grotesque
alors qu’il touche le fond du tragique ».
in : BUCARELLI Palma, JEAN FAUTRIER PITTURA E MATERIA, catalogue raisonné, sous la direction de Palma Bucarelli, Milan, Éditions
Il Saggiatore, 1960, traduit de l’italien par André Ribes, p. 86.